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Dyspraxie : Guide Complet

Contact & aide personnalisée

Si vous ou votre enfant présentez des signes de dyspraxie ou si vous cherchez un accompagnement adapté, vous pouvez nous contacter pour une aide personnalisée. Notre équipe vous orientera vers des bilans diagnostiques et des professionnels spécialisés (ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes). Ensemble, nous bâtissons un parcours de soutien, basé sur l’écoute, le respect et la confiance.

FAQ: La Dyspraxie

  1. Qu’est-ce que la dyspraxie ?
  2. Dyspraxie : comment la reconnaître ?
  3. Quels sont les différents types de dyspraxie ?
  4. Comment diagnostiquer la dyspraxie chez un enfant ?
  5. La dyspraxie est-elle un handicap ?
  6. Quelles prises en charge pour la dyspraxie ?
  7. Comment aider un enfant dyspraxique à l’école ?
  8. Quels sont les outils numériques utiles pour la dyspraxie ?
  9. Dyspraxie et autres troubles DYS : quelles différences ?
  10. La dyspraxie disparaît-elle avec l’âge ?

La Dyspraxie : Guide Complet

À retenir

Comprendre le trouble de la coordination motrice

La dyspraxie, ou Trouble du Développement de la Coordination (TDC), est un trouble neurodéveloppemental durable et persistant qui se manifeste par des difficultés à planifier, organiser et exécuter des mouvements volontaires. Bien que le cerveau reçoive et comprenne l’information, il a du mal à envoyer les bonnes instructions aux muscles. Ce trouble peut impacter des gestes simples du quotidien (s’habiller, manger) comme des tâches plus complexes (écrire, faire du sport). L’objectif de cette page est de vous aider à mieux comprendre ce qu’est la dyspraxie, à en reconnaître les signes, à explorer les voies de diagnostic et à découvrir les prises en charge qui favorisent l’autonomie et le bien-être. Elle s’adresse aux parents, aux enseignants, aux professionnels de santé et à toute personne souhaitant mieux comprendre ce trouble pour un soutien plus efficace.

Les différents types de dyspraxie

La dyspraxie n’est pas un trouble unique, mais se présente sous plusieurs formes selon les fonctions motrices qui sont principalement affectées. Un même individu peut présenter plusieurs types de dyspraxie en même temps, ce qui rend le tableau clinique complexe. La compréhension de ces différentes manifestations est cruciale pour adapter la prise en charge et le soutien au quotidien.

  • Dyspraxie constructive : Difficulté à assembler ou à organiser des objets dans l’espace, comme pour les Legos, les puzzles ou le rangement.
  • Dyspraxie idéatoire : Difficulté à utiliser ou manipuler des outils (ciseaux, couverts, etc.) et à réaliser des séquences d’actions complexes.
  • Dyspraxie d’habillage : Difficulté à planifier les gestes nécessaires pour s’habiller (mettre un manteau, boutonner une chemise).
  • Dyspraxie visuo-spatiale : Souvent la plus connue, elle affecte la coordination entre la vision et le geste, ce qui rend les activités comme l’écriture, le dessin ou la copie très difficiles.
  • Dyspraxie oro-faciale : Difficultés à coordonner les muscles du visage pour la parole, la déglutition ou l’articulation.

Diagnostic : comment repérer et confirmer la dyspraxie

Le diagnostic de la dyspraxie est un processus rigoureux qui repose sur une évaluation multidisciplinaire. Il n’existe pas de test unique, mais une combinaison d’observations cliniques, de tests standardisés et de recueils d’informations auprès de l’entourage. Plus le repérage est précoce, plus les interventions peuvent être efficaces pour éviter le développement de difficultés secondaires (faible estime de soi, anxiété scolaire). Les signes peuvent être visibles dès la petite enfance, mais le diagnostic est souvent posé en milieu scolaire.

Qui pose le diagnostic ?
Plusieurs professionnels sont impliqués. Un psychomotricien évalue la coordination globale et la motricité fine. Un ergothérapeute analyse les difficultés dans les activités quotidiennes. Un neuropsychologue ou un pédopsychiatre réalise un bilan complet. Le diagnostic final est souvent posé par un neuropédiatre ou un médecin spécialiste, qui synthétise toutes les informations.

Critères essentiels
Le diagnostic est confirmé lorsque les difficultés motrices sont significatives, persistent dans le temps, ne sont pas expliquées par une autre condition médicale (comme une paralysie) et ont un impact direct sur la vie quotidienne, les activités scolaires ou les loisirs.

Prise en charge et adaptations au quotidien

La prise en charge de la dyspraxie est avant tout non médicamenteuse et vise à compenser les difficultés et à développer de nouvelles stratégies d’adaptation. L’objectif est de permettre à la personne dyspraxique de gagner en autonomie et de se sentir plus à l’aise dans ses activités quotidiennes. Le soutien doit être holistique, impliquant la famille, l’école et les professionnels de santé.

  • Rééducation : L’ergothérapeute propose des exercices pour améliorer la motricité fine et l’organisation dans l’espace. Le psychomotricien travaille sur la coordination globale et la conscience corporelle. L’orthophoniste peut intervenir en cas de dyspraxie verbale.
  • Adaptations scolaires : L’école peut mettre en place un Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP) ou un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) incluant des aménagements comme l’utilisation d’un ordinateur pour la saisie, la dispense de copie, l’utilisation de fiches mémo ou un tiers-temps pour les examens.
  • Outils et technologies : L’utilisation d’outils numériques (logiciels de dictée vocale, tablettes, correcteurs orthographiques) est une aide précieuse. Des outils physiques adaptés, comme des crayons ergonomiques ou des règles antidérapantes, sont également recommandés.

Dyspraxie et troubles associés

La dyspraxie est un trouble isolé, mais elle coexiste fréquemment avec d’autres troubles neurodéveloppementaux, notamment les autres troubles « DYS » (dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, dyscalculie). On parle alors de comorbidités. La prise en charge doit être globale et coordonnée entre les différents spécialistes pour adresser toutes les difficultés. La dyspraxie peut également être à l’origine de difficultés émotionnelles et sociales, comme un sentiment d’incompétence, de l’anxiété ou des difficultés à se faire des amis. Le rôle des parents et des enseignants est d’aider l’enfant à ne pas se définir par ses difficultés, mais à mettre en avant ses forces et ses passions, qu’elles soient intellectuelles, artistiques ou sportives. Un soutien psychologique peut être nécessaire pour aider l’enfant à renforcer son estime de soi et à développer des stratégies d’adaptation pour mieux vivre avec son trouble.

Vivre au quotidien avec la dyspraxie

Quelques stratégies pratiques pour améliorer le quotidien d’une personne dyspraxique :

  • À la maison : Simplifier les tâches, utiliser des vêtements faciles à enfiler (sans boutons, lacets), privilégier les outils adaptés (couteaux à bouts ronds, gros crayons), créer des routines claires.
  • À l’école : Adapter la charge de travail, encourager les supports visuels, utiliser l’oral, et privilégier la qualité du travail à la quantité.
  • Au travail : Solliciter des aménagements de poste, utiliser des logiciels de gestion de tâches, et communiquer avec les managers pour expliquer ses besoins.

Dyspraxie et scolarité

Les enfants dyspraxiques peuvent bénéficier d’un soutien spécialisé en milieu scolaire. Un Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP) ou un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) permet de mettre en place des aménagements, comme l’usage d’un ordinateur en classe, la photocopie des cours pour éviter la prise de notes manuscrite, et l’adaptation des évaluations. L’enseignant doit également être sensibilisé pour adapter sa pédagogie et valoriser l’enfant sur ses points forts. L’objectif n’est pas de faire faire le travail à la place de l’enfant, mais de lui donner les outils pour qu’il puisse réussir et se sentir à l’aise dans son apprentissage. Le travail en équipe entre les parents, les enseignants, les professionnels de santé et l’enfant est la clé d’un parcours scolaire réussi.

Exemple concret : Thomas, élève au primaire

Thomas, 8 ans, est en CE2. En classe, il a du mal à tenir son stylo correctement et son écriture est souvent illisible, malgré tous ses efforts. Il peine à ranger son cartable et à s’habiller seul pour la récréation. Ses difficultés d’écriture affectent ses résultats scolaires, car il a du mal à finir ses devoirs dans les temps. Inquiet, ses parents consultent un ergothérapeute qui, après un bilan, oriente Thomas vers un neuropédiatre qui pose le diagnostic de dyspraxie visuo-spatiale. Un PAP est mis en place à l’école : Thomas utilise un ordinateur portable pour écrire, les leçons sont photocopiées pour lui, et il a un tiers-temps pour ses examens. Avec le soutien de sa rééducation et de ses parents, Thomas gagne en confiance, ses notes s’améliorent et il parvient à mieux gérer son quotidien.

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